jeudi 3 mai 2012

Les vampires, du mythe à la réalité


Je viens de finir une nouvelle fois Dracula de Bram Stoker. Ce livre écrit en 1897 est le roman noir ou gothique le plus marquant. Il surclasse en popularité les autres ouvrages anglais du même genre. A la fin du XIX° siècle, les Anglais se passionnent pour le monstre des Carparthes et oublient pour un temps « Le moine » de Lewis, « Dr Jekyll et M. Hyde » de Stevenson ou encore « Frankenstein » de Mary Shelley. Il faut dire que l’Irlandais Stoker sort son livre dans une Angleterre qui vit à l’heure des massacres de Jack l’éventreur. Encore de nos jours, quand on parle de vampire, on pense aussitôt à Dracula.





Et pourtant, Bram Stoker n’est pas à l’origine d’un mythe. Il a juste su extraire de la mémoire collective les éléments qui effraient l’homme et qui n’ont toujours pas de réponse. Le vampire nous accompagne depuis la nuit des temps. En effet, depuis que l’homme a compris que le sang était indispensable à sa survie, une nouvelle interrogation est venue se greffer. Toutes les religions primitives ont pris pour partie qu’il existait une vie après la mort. Toutes les fouilles archéologiques nous confirment que les rites funèbres étaient accompagnés d’offrandes sous forme d’objets usuels et de nourriture pour accompagner le défunt dans l’au-delà. Face à ces croyances naissantes est apparue une grande interrogation. L’homme a rapidement supposé qu’un être mort pouvait avoir la volonté de revenir dans le monde des vivants.  Il est donc logique qu’un mort ait le désir de se procurer ce sang si précieux pour revenir à la vie. 





On ne compte plus dans les ouvrages historiques les traditions funéraires qui ont pour but d’empêcher un mort de revenir dans le monde des vivants. Un des exemples les plus anciens seraient les momies égyptiennes. Les bandelettes auraient servi à empêcher le défunt de sortir de sa sépulture. En remontant l’antiquité, on découvre que les Grecs se devaient à leur mort de posséder de l’argent pour le passage du Styx et arriver dans une autre vie. Une autre coutume funéraire dans l’Europe de l’est a donné naissance à une symbolique très forte. Les paysans avaient pris l’habitude de placer à côté du corps une faux pour l’occuper…





Chaque pays, et même chaque région, a développé ses propres moyens de protection contre le retour des morts. Mais peut-on associer tout cela au mythe du vampire ?   


J'aimerais à présent avoir le plaisir de lire vos connaissances sur ce domaine. Par avance merci!








Vampire Girl in Coffin wallpaper from Vampire wallpapers

3 commentaires:

  1. Pour ce qui est de se pencher sur les origines du vampire, je ne saurai que trop commencer par la lecture des ouvrages issus de l'hystérie vampirique du XVIIe, notamment le livre de Ranft (http://www.vampirisme.com/livre/ranft-michael-de-masticatione-mortuorum-in-tumulis/) et la Dissertation de Dom Augustin Calmet, qui marquent l'introduction du sujet dans la littérature, même si on est loin des vampires actuels, voire même de celui de Stoker.

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  2. Bonsoir et merci Vladkergan!Je vais me plonger ce soir sur le livre de Ranft. La Dissertation sur les Vampires de Don Augustin Calmet est une référence que j'ai la chance de posséder. C'est une réédition malheureusement! Au passage bravo pour ton site!

    Sombrement votre!

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  3. Le Ranft et le Calmet sont en effet les incontournables pour qui s'intéressent aux sources du mythe littéraires. Il y a aussi le Collin de Plancy, mais il repique surtout à ces prédécesseurs. Par contre, pour creuser l'aspect balkanique des choses, il y a aussi la Mythologie du vampire en Roumanie de Cremene (introuvable) et Où sont passés les vampires de Ioanna Andreesco.

    Merci pour Vampirisme.com !

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