mardi 1 mai 2012

La chronique des vampires d'Anne Rice

De la Nouvelle-Orléans nous est parvenue une, et des plus marquantes, histoire de vampires. Les créatures de la nuit nous ont toujours fascinés. Ici, on sort le balai pour dépoussiérer le mythe du vampire. On laisse de côté le « Dracula » de Stoker pour plonger dans le monde vampirique et cruel de Lestat de Lioncourt.



L'’auteur de cet univers où grouillent les immortels est une femme : Anne Rice. A force de références historiques et artistiques, cet auteur a créé un monde parallèle au monde des vivants. Au fil des romans, nous apprenons à connaître Lestat, ses congénères et surtout leurs origines. Leur besoin en sang humain et leur regard sur notre culture et nos émotions nous amènent au delà d'’une simple histoire d’épouvante et d'’horreur. Nous sommes en présence d’'une véritable mythologie. Le personnage de Lestat le vampire n'’a jamais été aussi crédible. Sous la plume d’'Anne Rice, nous sommes les témoins d'’une vie mondaine, cruelle et sensuelle.



Dans le premier volume, « Entretien avec un vampire », nous découvrons un jeune planteur qui se prénomme Louis. Ce dernier pleure sur sa condition de vampire et décide de se confier à un jeune journaliste. Toute sa vie est commentée, du jeune planteur cajun, de la rencontre avec Lestat son créateur et son passage dans le monde obscur des vampires. Nous découvrons deux personnages fondamentalement opposés. Nous avons d'’un côté Louis qui refuse de se nourrir de sang humain et de l'’autre Lestat qui se délecte de tous ses pouvoirs d'’immortel. Ce duo contre-nature nous guide dans un drame riche en créatures attachantes et pourtant qui se nourrissent de pauvres mortels. Nous découvrons tous ces personnages et nous regrettons déjà de ne pas en savoir plus. Que le lecteur ne s’inquiète pas, Anne Rice a pensé à tout. En parallèle de ses « Chroniques de Vampires », l'’auteur a développé une série de contes qui se consacre aux personnages secondaires.



Le deuxième volume est consacré entièrement à Lestat de Lioncourt et à sa vie. Nous le découvrons dans un premier temps jeune et encore humain. Anne Rice nous présente un jeune noble qui quitte sa famille pour Paris afin d'’assouvir ses besoins de culture et surtout de liberté. Nous découvrons par la suite sa condition vampirique après la rencontre avec Magnus, un vampire de première génération. Nous rentrons dans l'’intimité et les confidences du jeune immortelle. Ses crimes contre la race humaine semblent atténués car Anne Rice arrive à rendre ce monstre sympatique.



Le troisième volet de la chronique nous présente la Reine originelle de ce peuple de damnés. Dans « La Reine des Damnés », Anne Rice nous explique sa vision de l'’origine de tous les vampires. Deux autres volumes viennent compléter cette trilogie qui pourtant se suffisait à elle-même : « Le Voleur de Corps » et «  Memnoch le Démon ». En cinq livres, vous êtes face à un phénomène qui a révolutionné la littérature fantastique et d'’horreur moderne.



Je souhaite à tout lecteur d'’apprécier à leur juste valeur chaque volume. J'’ai eu le plaisir de retrouver dans les écrits d’'Anne Rice la force des romans gothiques du XIX° siècle. L’'horreur devient courante et la cruauté est la norme. La passion anime tous les personnages et le lecteur s'’attache au personnage de Lestat et lui pardonne son arrogance et ses actes. La force d'’Anne Rice est de rendre à nos yeux la condition de vampire quasi réelle et naturelle.



Sortez vos marques pages et choisissez un bon fauteuil. Nous avons entre les mains des livres d'’où coule du sang neuf pour la littérature vampirique.





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